La norme EN 20347 : Chaussures de travail

Les chaussures de travail non coquées ne sont pas des chaussures de sécurité car elles ne possèdent pas d’embout de protection. Elles sont régies par la norme EN 20347 et possèdent plusieurs niveaux de protection comme pour les chaussures de sécurité EN 20345.

Ainsi, à la différence des chaussures de sécurité qui sont reconnaissables par le symbole “S”, les chaussures de travail sont identifiables par le symbole “O”.

Chaussures de travail : quelles protections ?

Etant donné que les chaussures de travail ne sont pas coquées, elles ne protègent pas du risque d’écrasement et des chocs. En revanche, elles peuvent apporter d’autres protections. L’identification des chaussures de travail à usage professionnel est simple, car la norme fonctionne sur la même base de nomenclature que les chaussures de sécurité.

Les niveaux de protection des chaussures de travail EN 20347 :

Type de chaussantChaussures / BottesChaussuresBottes
ProtectionOBO1O2O3O4O5
Exigences fondamentales (OB)
Arrière fermé
Antistatique (A)
Semelle résistante aux hydrocarbures (FO)
Absorption des chocs au talon (E)
Semelle anti-perforation (P)
Tige hydrofuge (WRU)
Semelle à crampons
OBOB + A + FO + EO1 + WRUO2 + P= O2= O3

Les lettres entre parenthèses correspondent à la classification des différentes protections pour une reconnaissance plus facile.

Les exigences fondamentales de la protection OB :

Les chaussures de travail de niveau OB est le niveau de protection minimal qui sera valable pour l'ensemble des autres niveaux de protection. Elles doivent donc réunir les conditions suivantes : la résistance à l’abrasion, à la déchirure, à la flexion, la résistance au glissement et la perméabilité à la vapeur d’eau.

Les environnements de travail en fonction du niveau de protection :

Un niveau de protection est conçu pour un environnement professionnel spécifique :

  • Les niveaux OB et O1 concernent les chaussures de travail pour les milieux secs
  • Les chaussures de travail de niveau O2 et O3 sont adaptées aux milieux humides
  • Les niveaux de protection O4 et O5 concernent exclusivement les bottes de travail en PVC ou PU naturellement hydrofuges, adaptées aux milieux très humides

La résistance au glissement des chaussures de travail :

Comme nous l’avons vu, la résistance au glissement d’une chaussure de travail fait partie des exigences minimales de la norme EN 20347 et donc du niveau de protection OB.

Pour qu'une chaussure de travail soit certifiée antidérapante, cette résistance au glissement doit être mesurée pour répondre aux exigences. C’est la même notation que pour les chaussures de sécurité EN 20345. En effet, la résistance au glissement doit subir les tests définis par la norme EN 13287. 2 tests peuvent être réalisés pour 3 niveaux de performance :

  • SRA : Semelle résistante au glissement, testée sur sol céramique
  • SRB : Semelle résistante au glissement, testée sur sol acier
  • SRC : Semelle résistante au glissement, testée sur sol céramique et acier

Nous vous invitons à lire nos explications sur la résistance au glissement des chaussures pour en apprendre davantage.

Les protections complémentaires des chaussures de travail :

Chaque protection est codifiée par des lettres pour une reconnaissance simplifiée comme nous avons pu le voir au-dessus (P pour semelle anti-perforation par exemple). Des protections additionnelles peuvent donc être ajoutées sur une chaussure de travail, même si elles ne font pas parties des exigences minimales de la norme EN 20347.

Etant donné que ces protections additionnelles sont identiques à celles de la norme EN 20345 concernant leur nomenclature, nous vous invitons à les découvrir ici.