Guide d'achat : Comment choisir un casque de chantier ?

Les différentes protections de la tête :

Il existe 2 types d’EPI qui assurent une protection de la tête :

  • Le casque de sécurité : protection du porteur contre la chute d’objet, obligatoire sur un chantier
  • La casquette anti heurt : protection contre les heurts d’objets durs et immobiles pouvant créer des coupures ou blessures superficielles. Utilisation intérieure, ne peut en aucun cas se substituer au casque.

Dans ce guide, nous allons nous concentrer sur le casque de chantier pour vous aider à choisir un modèle adapté aux risques de votre métier.

Comment choisir son casque de chantier ?

De nombreuses questions doivent être posées pour déterminer quelles protections sont nécessaires pour votre métier, qui va ainsi influencer le choix de votre modèle. Tout d’abord, il est essentiel de savoir si le casque de protection est obligatoire, que vous travaillez en atelier ou sur un chantier.

Analyser les risques de votre métier :

  • Chute d’objets pouvant causer des chocs ou des perforations
  • Heurts face à un objet fixe (dans ce cas, le port d’une casquette anti-heurt est suffisant)
  • Chute du porteur
  • Contact avec des conducteurs électriques sous tension
  • Projections de métaux en fusion, de liquides chauds ou corrosifs

Analyser les contraintes et l’environnement de travail :

  • Travail en hauteur
  • Travail en ambiance froide
  • Travail en ambiance chaude
  • Travail en intérieur ou en extérieur
  • Présence d’intempéries
  • Conduite de véhicules ou d’engins
  • Utilisation d’échelles ou d’échafaudages

Prendre en compte les utilisateurs :

  • Gêne et inconfort causés par le poids du casque, par la transpiration, les irritations, le manque d’aération, à un tour de tête inadapté

A partir de ces observations, vous connaissez vos besoins face aux risques de votre métier et pouvez définir les protections nécessaires pour votre casque de chantier. Cala va donc vous orienter sur la norme à choisir pour votre casque.

Choisir la norme adaptée :

  • Casquette anti-heurt pour l’industrie EN 812
  • Casque de protection pour l’industrie d’usage courant EN 397 (= casque chantier)
  • Casque de protection haute performance pour l’industrie EN 14052
  • Casque électriquement isolant pour utilisation sur des installations à basse tension EN 50365 (toute intervention en présence d’un risque électrique rend obligatoire ce type de casque électricien)

Retrouvez en détail ces normes ici pour mieux comprendre les différents modèles proposés.

Quelques exemples en fonction des risques métiers et de l'environnement :

  • La chute du porteur ou le travail en hauteur rend obligatoire le port d’un casque avec jugulaire
  • La présence d’un risque électrique nécessite le port d’un casque électriquement isolant EN 50365
  • Le risque de projections de métal en fusion indique le port d’un casque résistant aux métaux en fusion (notation MM), conçu dans un matériau duroplastique
  • Le travail sous la pluie serait plus confortable en portant un casque avec gouttière ou une grande visière et un protège-nuque
  • Le travail au soleil en été est préférable avec un casque de chantier ventilé, avec un bandeau anti-sueur et un protège-nuque
  • La conduite d’engin est sécurisée si vous choisissez un casque avec une visière courte qui n'altère pas le champ de vision

Choisir un casque de chantier compatible avec les risques de votre métier demande donc de prendre en compte :

  • Les normes
  • Ses accessoires et les autres EPI nécessaires
  • Son matériau

La composition d’un casque de chantier :

Les équipements de base d'un casque de chantier :

Un casque de protection se compose toujours plusieurs éléments :

  • La calotte : il s’agit de la partie extérieure du casque que l’on appelle également coque. Elle est conçue pour résister aux chocs provenant de l’extérieur en déviant les objets qui tombent sur la tête. De multiples matériaux existent et possèdent tous différentes propriétés (à découvrir dans la prochaine partie).
  • Le harnais : il permet de maintenir et de stabiliser la calotte pour garder le casque en place tout en assurant un rôle d’amortisseur en cas de choc. Il se compose de 3 parties : la coiffe, le serre-nuque et le tour de tête. D’autres éléments peuvent être ajoutés pour améliorer le confort : un bandeau anti-sueur, un rembourrage du protecteur, des sangles d’amortissement...
  • La jugulaire : il s’agit d’une sangle réglable qui passe sous le menton et qui permet d’assurer le maintien du casque sur la tête. La jugulaire est obligatoire dès lors que la situation fait que l’utilisateur peut perdre son casque sans pouvoir facilement le récupérer (travail en hauteur par exemple). La plupart du temps, elle n’est pas fournie avec le casque.

Focus sur les éléments qui composent le harnais :

  • La coiffe se situe à l’intérieur du casque. Le matériau pour la coiffe est important car il influence le confort et l’hygiène du casque (le synthétique assure une bonne hygiène tandis que le textile est garant du confort). Il existe des coiffes à 4 ou 6 points. Plus le nombre de points est important, plus la force exercée sur la coque du casque sera mieux répartie sur le crâne et permettra de mieux amortir le choc.
  • Le serre-nuque et le tour de tête jouent un rôle très important : ils permettent un ajustement optimal du casque sur la tête. Un casque ne doit pas être trop serré, mais il ne doit pas non plus être trop lâche.

Bon à savoir…
Le bandeau anti-sueur doit régulièrement être changé pour assurer son rôle d’amélioration du confort.
La jugulaire peut également être remplacée lorsque celle-ci est usée pour assurer son rôle de maintien.

Un casque de chantier sur-mesure grâce à des accessoires spécifiques :

Un casque de chantier peut posséder de nombreux accessoires pour répondre à 100% à vos besoins, que ce soit pour améliorer votre confort ou votre sécurité.

Les protections pour améliorer le confort du porteur :

  • La ventilation pour rafraîchir l'utilisateur
  • Le bandeau anti sueur pour plus de confort grâce à une meilleure absorption de la transpiration
  • Un casque avec gouttière latérale pour évacuer l’eau de pluie. Pour un même effet, une visière et un protège nuque offrent la même utilité
  • Un casque avec visière courte ou longue : une visière courte permet pour certaines applications de ne pas réduire et gêner la vision du porteur
  • Un casque avec protection de la nuque intégré : permet d'éviter l'infiltration d'eau de pluie mais aussi de se protéger du soleil
  • Un casque avec porte badge, le porte-badge étant obligatoire sur les chantiers

Les protections pour améliorer la sécurité du porteur en proposant des fonctionnalités supplémentaires :

  • Un casque avec possibilité d’inclure des coquilles anti bruit
  • Un casque avec écran facial ou lunettes de protection ou écran grillagé
  • Un casque avec possibilité d’y ajouter une lampe frontale

Ces protections supplémentaires sont souvent des EPI. Ceux-ci doivent être montés sur ce que l’on appelle des serrures, des systèmes spécifiques pour accueillir la protection. Souvent chaque fabricant développe son propre système de serrure. Ainsi, un casque d’une certaine marque sera seulement compatible avec les accessoires de cette marque. Cela peut même parfois être exclusif à un modèle spécifique.

Bon à savoir…
Il faut toujours vérifier l'adéquation de la protection avec le port d’autres EPI pour ne pas réduire l'efficacité des autres protections. Par exemple, avec un casque de chantier, la protection auditive ne pourra pas être un casque anti-bruit qui n’est pas adapté. Il faudra privilégier les bouchons d'oreilles ou les coquilles montées sur casque.

Quel matériau choisir pour votre casque de sécurité ?

Les 2 grandes familles de matériau :

  • Le thermoplastique : un casque thermoplastique est conçu en matière synthétique comme le polyéthylène (PE) et le polymère ABS (SBS). Ce type de matériau est le plus utilisé. Il est léger et économique. Adapté à des applications générales sans chaleur extrême.
  • Le duroplastique : un casque duroplastique est conçu en matière synthétique thermodurcissable sous haute pression tel que le phénol textile ou le polyester renforcé de fibre de verre. Son prix est plus élevé, ce matériau est plus lourd mais il offre une plus grande résistance aux températures extrêmes. Ce type de casque est donc recommandé lors de fortes chaleurs radiantes et lors de travaux de soudure.

Comment reconnaître le matériau d’un casque ?

Chaque matériau utilisé dans la conception d’un casque est reconnaissable par une abréviation présente dans le marquage du casque :

  • Polypropylène : PP
  • Polyéthylène : PE
  • Polyéthylène haute densité : HDPE
  • Polyéthylène basse densité : LDPE
  • Polycarbonate : PC
  • Polyamide : PA
  • Acrylonitrile butadiène styrène : ABS
  • Textile phénolique : PF-SF
  • Polyester renforcé avec fibre de verre : UP-GF

Comment conserver et entretenir un casque de chantier ?

Comment conserver un casque dans de bonnes conditions ?

La conservation d’un casque de chantier est essentielle puisqu’elle peut influencer sa durée de vie et ses performances de protection :

  • Conserver à l’abri du soleil et des sources de rayons UV
  • Ne pas soumettre à des températures extrêmes
  • Ne pas conserver à proximité de produits chimiques

Bon à savoir :
Il ne faut en aucun cas ajouter d’autocollant ni utiliser de marqueur sur un casque de chantier. En effet, le marqueur ou la colle des autocollants déclenchent un processus chimique qui affecte le matériau du casque et le fragilise. Le marquage doit toujours être effectué par le fabricant. Des autocollants spéciaux conçus pour les casques existent également.

Entretenir son casque de chantier :

Un casque correctement entretenu peut aussi durer plus longtemps (sans aller au-delà de la durée de vie maximale bien entendu). Pour nettoyer un casque, utilisez de l’eau tiède savonneuse avec un chiffon doux pour enlever la poussière et les autres impuretés. Il ne faut jamais l’immerger dans l’eau ni utiliser de produits chimiques.

Quand remplacer un casque de protection ?

La durée de vie du casque :

Un casque a une durée de vie déterminée par le matériau. La durée de vie d’un casque commence à la date de fabrication et non à la date d’achat. Sur la calotte du casque, on retrouve obligatoirement la date de fabrication du casque (au minimum l’année et le trimestre) ce qui permet de toujours veiller à respecter la date limite d’utilisation mentionnée sur le manuel du fabricant fournit avec le casque.

La détérioration du casque avant la date limite d’utilisation :

La durée de vie d’un casque peut être réduite en raison de plusieurs facteurs qu’il faut surveiller :

  • Un casque qui est tombé n’offre plus la même protection
  • Si le casque est décoloré, c’est que le casque a été exposé de façon prolongée au soleil. La décoloration est un signe de vieillissement prématuré du matériau : sa protection n'est donc plus suffisante
  • Si la texture du casque devient granuleuse, il est temps de le remplacer. En effet, cela indique que le matériau est fragilisé et donc qu'il ne peut plus absorber les chocs
  • En cas de fissures, de rayures profondes ou de fractures, il faut immédiatement remplacer le casque